Les migrations de population au fil du temps ont modifié la couleur de notre peau.
Il y a à peine 5 000 ans, les populations d’Europe de l’Ouest présentaient encore une peau foncée. Ce sont les migrations de cultivateurs d’Anatolie et des peuples Yamnayas à la peau plus claire qui ont initié ce changement en introduisant dans le patrimoine génétique européen les variants clairs de deux gènes liés à la couleur de peau.
L'Homo sapiens s'est déplacé vers des latitudes moins ensoleillées
Depuis vingt ans, une hypothèse très répandue estime que lorsque Homo sapiens est sorti d’Afrique il y a 175 000 ans les populations qui ont migré vers les latitudes Nord moins ensoleillées ont, par sélection naturelle, perdu peu à peu la pigmentation qui les protégeait des UV du soleil afin de synthétiser suffisamment de vitamine D.
Sauf que, comme le pointe Andrea Hanel, chercheuse en épigénétique à l’université de Eastern Finland, avoir la peau foncée n’empêche pas la synthèse de vitamine D, car celle-ci s’effectue dans les couches supérieures de l’épiderme, alors que les pigments se concentrent dans les couches profondes. Autre incohérence, pointé par une étude publiée en 2017 dans la revue Science : de nombreux variants de gènes codant pour la peau claire existent depuis 270 000 ans en Afrique.
Il existe donc certainement une raison autre que l’ensoleillement qui explique la diffusion de ce gène dans la population.
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